Victoire à Bacalan: ouverture d’une forme de radoub

Ne boudons pas notre plaisir… le quartier de Bacalan vient de remporter une nouvelle victoire: après avoir sauvé la grande écluse, il obtient la réutilisation des formes de radoub !

Cela montre la force du rassemblement et de la persévérance.

Car durant ces 30 dernières années, les embûches furent nombreuses. Les extraits des publications de Vie et Travail (ci-dessous) en atteste.

Les années 80, sous Chaban et Mitterrand, enterrent les activités industrielles de la ville. Le port est en ligne de mire, les friches remplacent les usines de Bacalan. CGT et PCF mènent les luttes, dont la plus emblématique sera celle de la raffinerie de sucre en 1984, qui donnera naissance à l’association Vie et Travail à Bacalan.

Dès 2001, se dessine le projet d’aménagement des bassins à flot. La commande municipale est claire: poursuivre la promenade des quais (Perrault-Corajoud) pour une jonction harmonieuse vers le nouveau quartier du Lac, avec un site des Bassins dépouillé de toute activité portuaire (sauf plaisance sur le bassin n°2), où l’accastillage, la maintenance navale, l’usage ouvrier de la plaque portuaire seraient remplacés par du tertiaire, du commerce et des musées !

Le projet de l’architecte Grumbach répond à ce cahier des charges. A la Communauté urbaine de Bordeaux, PS et Droite valident ce Plan Guide en 2003, qui condamne et la grande écluse et les formes de radoub.

Seuls les élus communistes, par ma voix, s’y opposent.

En mars 2003, le journal de l’association Vie et Travail à Bacalan interpelle: »Le projet de fermeture de la grande écluse va condamner définitivement l’accès du bassin n°1 aux navires de moyen tonnage et donc toute possibilité de réparation navale (…) »

 » Puis, en 2004, sous l’impulsion de Pierre Cétois et Patrick Picot, une lutte inter-associative se développe et rassemble 1000 signatures. Les élus PCF et PS de Bordeaux Nord sont présents. Juppé recule… mais tentera l’année suivante de priver Bacalan de la desserte du tramway au prétexte de l’impossible franchissement de la grande écluse !

En 2011, le projet Grumbach est remplacé par celui de Nicolas Michelin. La ZAC (aménagement concerté à maîtrise publique) laisse place à un PAE (aménagement d’ensemble livré aux promoteurs). Si le pôle de réparation navale réapparait sur le plan, le discours officiel est plus évasif. Ce qui me conduit à écrire cet article dans le journal municipal en octobre 2012: tribune libre.

En novembre 2012, devant les atermoiements du Maire et des promoteurs immobiliers, disqualifiant le projet de refit, jugé incompatible avec la densification urbaine du lieu (voir lettre ouverte au maire), les associations de Bacalan lancent une pétition qui recueille vite 600 signatures, déposées sur les bureaux du Maire et du Président de la CUB.

Octobre 2013, Vie et Travail contribue une nouvelle fois à inscrire le projet dans le paysage bacalanais en donnant la parole à M.Lausseur, patron du cluster d’entreprises (interview).

Puis revirement du Maire en novembre 2014: l’opinion, les associations, les élus locaux, le Port, ses salariés, les armateurs de croisières fluviales parviennent à le faire céder (article blog) !

Les travaux de réfection du bateau-porte et de la machinerie de la forme n°1 commencent en 2015 et le Breuil, barge qui transporte les éléments de fuselage de l’Airbus A380, fera son entrée le 30 juin ! Enfin..!

Puis ce sera le tour du navire de croisière River Princess.

Les syndicalistes du Port considèrent que le projet de refit de navires de grande plaisance a désormais un atout de taille: la preuve que Bordeaux peut les accueillir !

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novembre 2012, les associations de Bacalan s’apprêtent à déposer 800 pétitions sur les bureaux du Président de la CUB (Feltesse) et du Maire de Bordeaux (Juppé), pour le projet de Refit dans les formes de radoub…
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29 juin 2016: mise en eau de la grande forme de radoub…
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Visite d’Olivier Dartigolles et Sébastien Laborde le 25 septembre 2015, au côté de militants syndicaux et associatifs de Bx Nord… Les Bassins à flot entrent dans la campagne des élections régionales…
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Janvier 2014, Pierre Laurent et Max Guichard à la rencontre des militants, aux pieds des formes de radoub… Les Bassins à flot au coeur de la campagne de la liste « bordeaux pour tous » conduite par Vincent Maurin.
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29 juin 2016: l’association Vie et Travail à Bacalan assiste à la mise en eau de la forme de radoub…

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Quatre candidat(e)s de l’espoir à gauche sur Bordeaux 4

Rasit SALMAN, Evelyne CERVANTES, Vincent MAURIN, Marie-Laure CARDINAL

Rasit SALMAN, Evelyne CERVANTES, Vincent MAURIN, Marie-Laure CARDINAL

 

Reconstruire l’espoir,
combattre les politiques d’austérité

Le 25 janvier dernier en Grèce, les électeurs ont désavoué la politique d’austérité du gouvernement d’Athènes. Cette élection a mis fin à plusieurs années de baisse des salaires et de coupes des dépenses publiques qui ont ravagé l’économie du pays et créé une catastrophe humanitaire. En France aussi, finissons-en avec cette politique qui s’attaque au « coût du travail » mais défend les profits !

Nous, candidates et candidats du Front de Gauche, nous ne sommes pas des professionnels de la politique mais de simples citoyennes et citoyens de Gironde. Nous souffrons des politiques actuelles qui nous mènent dans le mur. Nous pensons qu’il faut rapidement changer de cap pour relever les défis sociaux et environnementaux de notre département.

Nous refusons que la crise financière soit payée deux fois par le plus grand nombre : une fois avec les vagues de licenciements et de précarisation, une autre fois avec les politiques d’austérité mises en place par les gouvernements successifs.

Après les terribles attentats de janvier, le peuple français s’est mobilisé pour dire non à la haine, non au racisme : le besoin de vivre ensemble doit être plus fort ! C’est aussi pour cela que nous défendons l’égalité des territoires et des quartiers, que nous voulons en finir avec le chômage de masse, partager les richesses de ce pays, mener une politique internationale de solidarité avec les peuples.

Ces élections départementales doivent être un prolongement de nos combats quotidiens et de nos aspirations à vivre mieux : pour défendre un haut niveau de service postal, pour le développement des Réseaux de Réussite Scolaire Blanqui, Vaillant et Grand Parc, pour une meilleure politique des déplacements urbains et départementaux (TER), pour l’accès au logement pour tous, pour de nouvelles activités économiques portuaires.

Pour nous, le département est un outil de solidarité des territoires. La réforme actuelle met en péril son rôle pour le développement des services publics de proximité, et leur lien avec les communes et le tissu associatif.

Ne nous résignons pas ! Nous sommes la gauche fidèle à ses engagements, celle qui ne renonce pas !

Ensemble, nous devons construire un nouvel espoir à gauche, pour imposer une autre politique et faire reculer l’extrême-droite !

Militants politiques, syndicaux et associatifs de ce vaste nouveau canton de Bordeaux Nord, nous prenons l’engagement d’être à vos côtés dans chaque mouvement citoyen visant à mieux vivre et travailler dans nos quartiers du Lac, Grand Parc, Mandron, Chartrons, Dupaty, St Louis et Bacalan !

 

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« J’habite le nouveau quartier des Bassins à flot. Je milite pour que son aménagement développe aussi les activités portuaires et les services publics ! Une Cité-dortoir, non merci ! »

Evelyne Cervantes, employée, syndicaliste, Bassins à Flot

 

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« Les trois collèges publics du canton sont désormais classés en Réseau d’Education Prioritaire. Combattre l’exclusion et la relégation impose de gagner les moyens de la réussite de tous  ! »

 Vincent Maurin, Directeur d’école, Bacalan

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«  L’aide à la personne est un secteur d’activité essentiel. Il n’a pas la reconnaissance qu’il mérite. Plus d’emplois, mieux rémunérés devient une exigence ! »  

Marie-Laure Cardinal, aide-soignante, Grand Parc

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« Français d’origine Kurde, je ne peux m’engager ici en politique sans une pensée forte pour mes amis qui luttent contre l’obscurantisme, pour la liberté, les droits des femmes et la démocratie, à Kobané et ailleurs ! »

Rasit Salman, maçon, Les Aubiers

article journal sudouest du 10 février
article journal sudouest du 10 février

interview journal TV7 du 9 fevrier: compteur à 5,03

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Bacalan restera portuaire !

Forme de radoub, bassin à flot n°1

Forme de radoub, bassin à flot n°1

Depuis plusieurs années, l’association Vie et Travail à Bacalan impulse, avec d’autres, la réflexion et la mobilisation en faveur du développement de la réparation navale sur le site des Bassins à flot.

Bien qu’inscrit dans le projet initial voté par la Ville et la CUB, le refit de navires de grande plaisance a subitement reçu un veto du Maire en 2013 : « pas de bruit et d’odeurs au pied des nouvelles tours d’habitation !» Livrant ainsi une lecture uniquement à charge d’une étude d’impact, concluant pourtant que pour l’ensemble des nuisances repérées dans cette activité de réparation navale, des réponses techniques étaient apportées pour la préservation de l’environnement.

Mais coup de théâtre en juillet 2014 : du succès grandissant des croisières fluviales découle un projet d’en doubler la flotte. Se pose alors le problème de la maintenance de ces navires incapables de sortir de l’estuaire. Même question pour les Batcub, dragues et autres navires portuaires. En effet, la forme de radoub de Bassens est mobilisée pour le démantèlement de navires (Jeanne d’Arc) et le slipway des ateliers du Port est devenu obsolète. Comment donc, se priver des deux magnifiques formes du bassin à flot n°1 ?

site portuaire des ateliers à Bacalan
site portuaire des ateliers à Bacalan
Slipway actuel, prochainement réhabilité.
Slipway actuel, prochainement réhabilité.

C’est pour appuyer ce rebondissement en faveur du projet de réhabilitation des formes de radoub bacalanaises, que Vie et Travail a organisé un débat, dans le cadre des « 3 jours en octobre ».

Thierry LAUSSEUR, porte-parole du cluster d’entreprises initiateur du projet « refit », Philippe DORTHE, conseiller régional et moi-même, vice-pdt de Vie et Travail et animateur du débat ont exposé les contours du dossier *. Les habitants et militants associatifs présents ont posé des questions pertinentes : combien et quel type d’emplois ? Qui fera quoi entre Port et Privé ? Combien de navires par an ? Quel impact sur l’environnement ? Quels financements ?

Principale bonne nouvelle : le Port envisage trois sites complémentaires, Bassens, Plate-forme des ateliers du Port et Bassins à flot. Il considère urgent d’y réparer les pompes et portes étanches des deux formes de radoub pour un accueil rapide des navires fluviaux. (Voir  Interview Directeur du Port de Bx ). L’impact visuel pour les habitants sera minime. Puis, des travaux énormes seront engagés en 4/5 ans sur la plaque portuaire des actuels ateliers : remplacement de l’ancien slipway par un plus grand (90 mètres) et création d’une darse avec ascenseur à bateau. C’est là que se fera principalement l’activité de refit, l’espace pouvant contenir, à sec, une dizaine de grands yachts, rénovés par des entreprises privées. Le coût important de ces investissements sera partagé entre Etat, collectivités locales et Europe (FEDER). A la clé, des emplois portuaires, de métiers artisanaux, de service… que l’on estime à plusieurs centaines.

Bref, tout le monde s’est félicité de l’avancée positive du dossier. Mais j’ai tenu à rappeler que sans la mobilisation citoyenne la promotion immobilière aurait obtenu l’enterrement du projet. Qu’il nous fallait donc rester vigilants, dans un contexte de réduction des investissements publics, pour que ce dossier d’intérêt général soit mené à terme !

 

* Merci à la CGT du Port, excusée, pour sa contribution au débat.

 

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Bacalan restera portuaire !

Forme de radoub, bassin à flot n°1

Forme de radoub, bassin à flot n°1

Depuis plusieurs années, l’association Vie et Travail à Bacalan impulse, avec d’autres, la réflexion et la mobilisation en faveur du développement de la réparation navale sur le site des Bassins à flot.

Bien qu’inscrit dans le projet initial voté par la Ville et la CUB, le refit de navires de grande plaisance a subitement reçu un veto du Maire en 2013 : « pas de bruit et d’odeurs au pied des nouvelles tours d’habitation !» Livrant ainsi une lecture uniquement à charge d’une étude d’impact, concluant pourtant que pour l’ensemble des nuisances repérées dans cette activité de réparation navale, des réponses techniques étaient apportées pour la préservation de l’environnement.

Mais coup de théâtre en juillet 2014 : du succès grandissant des croisières fluviales découle un projet d’en doubler la flotte. Se pose alors le problème de la maintenance de ces navires incapables de sortir de l’estuaire. Même question pour les Batcub, dragues et autres navires portuaires. En effet, la forme de radoub de Bassens est mobilisée pour le démantèlement de navires (Jeanne d’Arc) et le slipway des ateliers du Port est devenu obsolète. Comment donc, se priver des deux magnifiques formes du bassin à flot n°1 ?

site portuaire des ateliers à Bacalan
site portuaire des ateliers à Bacalan
Slipway actuel, prochainement réhabilité.
Slipway actuel, prochainement réhabilité.

C’est pour appuyer ce rebondissement en faveur du projet de réhabilitation des formes de radoub bacalanaises, que Vie et Travail a organisé un débat, dans le cadre des « 3 jours en octobre ».

Thierry LAUSSEUR, porte-parole du cluster d’entreprises initiateur du projet « refit », Philippe DORTHE, conseiller régional et moi-même, vice-pdt de Vie et Travail et animateur du débat ont exposé les contours du dossier *. Les habitants et militants associatifs présents ont posé des questions pertinentes : combien et quel type d’emplois ? Qui fera quoi entre Port et Privé ? Combien de navires par an ? Quel impact sur l’environnement ? Quels financements ?

Principale bonne nouvelle : le Port envisage trois sites complémentaires, Bassens, Plate-forme des ateliers du Port et Bassins à flot. Il considère urgent d’y réparer les pompes et portes étanches des deux formes de radoub pour un accueil rapide des navires fluviaux. (Voir  Interview Directeur du Port de Bx ). L’impact visuel pour les habitants sera minime. Puis, des travaux énormes seront engagés en 4/5 ans sur la plaque portuaire des actuels ateliers : remplacement de l’ancien slipway par un plus grand (90 mètres) et création d’une darse avec ascenseur à bateau. C’est là que se fera principalement l’activité de refit, l’espace pouvant contenir, à sec, une dizaine de grands yachts, rénovés par des entreprises privées. Le coût important de ces investissements sera partagé entre Etat, collectivités locales et Europe (FEDER). A la clé, des emplois portuaires, de métiers artisanaux, de service… que l’on estime à plusieurs centaines.

Bref, tout le monde s’est félicité de l’avancée positive du dossier. Mais j’ai tenu à rappeler que sans la mobilisation citoyenne la promotion immobilière aurait obtenu l’enterrement du projet. Qu’il nous fallait donc rester vigilants, dans un contexte de réduction des investissements publics, pour que ce dossier d’intérêt général soit mené à terme !

 

* Merci à la CGT du Port, excusée, pour sa contribution au débat.

 

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Bassins à flot: une banque chasse une usine !

C’est annoncé aujourd’hui dans la presse, le Crédit agricole déplacera son siège du boulevard Wilson aux Bassins à flot sur le site de l’usine Lesieur.

Après CDiscount, il s’agira probablement d’une nouvelle opération blanche en terme de création d’emplois puisque ce n’est qu’une « relocalisation » sur fond de transactions immobilières.

C’est ce que notre groupe redoute également sur Euratlantique, où 70% des emplois du prochain Centre d’affaires seront des relocalisations intra-CUB (ex: Caisse d’épargne). Continuer la lecture de « Bassins à flot: une banque chasse une usine ! »

Refit à Bacalan: le Maire s’obstine, l’emploi trinque !

lettre ouverte

Monsieur le Maire,

Suite à l’étude d’impact révélée par l’APAVE, vous réaffirmez votre position initiale: pas d’activité de maintenance navale dans les formes de radoub des Bassins à flot !

Une fois de plus, après avoir fait mine d’écouter la voix des multiples acteurs mobilisés pour la renaissance d’un projet d’activité de refit de grands yachts (élus locaux, associations, entrepreneurs…), vous sanctionnez le débat, droit dans vos bottes, sans bouger d’un pouce d’une position pour le moins dogmatique !

Pourtant, l’étude d’impact conclut-elle à l’incompatibilité entre l’activité de refit et l’habitat ? NON

L’étude d’impact ne préconise -t-elle pas une série de mesures adaptables à l’activité, comme la couverture ? SI

Le Port, la CUB et le Cluster d’entreprises ne s’engagent-ils pas à déployer les efforts techniques nécessaires à cette adaptation au milieu urbain ? SI

Vous faites vôtre, l’argument des promoteurs: le besoin de respecter l’avis des futurs habitants. Mais ne sont-ils pas avertis, depuis 2 ans de l’existence, dans le programme Michelin, de ce pôle refit ? SI, bien sûr… il est indiqué sur le site internet et les panneaux publicitaires (voir photos)

Alors pourquoi toutes ces contorsions, M.le Maire ?

Vous ne voulez pas du refit à Bacalan ? Assumez-le ! Et cessez de jouer la montre en attendant la création du futur syndic de propriétaires réuni autour de Fradin et Bouygues !

Dîtes que ce projet capable de générer jusqu’à 600 emplois est bon partout sauf à Bordeaux !

Assumez votre vision, hélas partagée par toutes les formations politiques de la CUB, sauf le PCF, dès 2003 (projet Grumbach) d’un quartier boutant l’activité industrielle hors les murs (LESIEUR) !

Assumez vos choix, désormais hasbeen en Europe, de ne considérer l’avenir de la ville qu’à travers ses vitrines commerciales, ses mètres carrés de bureaux à moitié vides, ses hôtels de luxe…

Remerciez le PS qui vous a soutenu dans le projet Grumbach puis qui a abandonné la maîtrise publique de la ZAC au profit d’un PAE livrant le quartier aux promoteurs, pour ne se réveiller que depuis un an, au moment où, pour vous, les carottes étaient déjà cuites !

Assumez que vous n’avez cure des ateliers de concertation qui pourtant pointaient la nécessité de maintenir une activité portuaire pour une vraie mixité fonctionnelle autour des bassins.

Assumez que les 800 pétitionnaires de Bacalan comptent moins, à vos yeux, que deux ou trois promoteurs immobiliers, en panique devant l’idée que le marché, avec la crise, pourrait ne pas être aussi juteux que le laissaient rêver les beaux dessins de M.Michelin !

M. le Maire, je vous l’ai dit et le répète: vous avez pourtant, aux Bassins à flot, l’occasion unique de réussir un projet exemplaire en terme de mixité urbaine et sociale. Le refit en est un noeud essentiel. S’il vous plaît, ne gâchez pas l’occasion… pour Bordeaux !

V.Maurinpage3image9656

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« 3 jours en octobre » à Bacalan…

Ci-dessous les 4 pages du journal de l’association Vie et Travail à Bacalan, à l’écriture duquel j’ai participé…

On y parle des Bassins à flot, des transports publics, du gymnase, de la mémoire de Pierre Tachou, de démocratie locale.

On y présente le programme des « 3 jours en octobre » des 10/11/12…

Entrée libre.

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Pour un terminal croisières à Bordeaux !

 

Lors du Conseil municipal du 24 juin, à l’occasion d’une délibération consistant à aménager deux postes d’accueil pour paquebots fluviaux, au niveau des Chartrons, j’ai interpellé le Maire pour « la création d’un véritable terminal croisières permettant de faire de Bordeaux une tête de ligne maritime ».

La croisière est un des seuls secteurs touristiques qui se développe malgré la crise.

A Bordeaux, si l’activité « croisières d’escale » s’est renforcée ces dernières années (30000 passagers attendus en 2013 avec 40 escales contre 11400 passagers en 2006), son potentiel de développement est toutefois limité. Continuer la lecture de « Pour un terminal croisières à Bordeaux ! »

Activités portuaires de Bordeaux-Bacalan: revirement de Juppé !

Lors du dernier Conseil municipal, le Maire de Bordeaux a porté un sale coup au projet de refit de navires de grande plaisance des Bassins à flot.

Alors que ce projet est passé, en deux ans, du domaine de l’inconcevable au domaine du possible. Alors que Port et un cluster de 30 entreprises sont déjà au travail. Alors que le « pôle refit » figure  sur les cartes du plan guide des bassins à flot et du schéma directeur de la vie du fleuve. Alors qu’il eut l’honneur des discours officiels de l’inauguration de la maison du projet il y a 2 mois. Alors que le vice-pdt UMP de la Cub, responsable de l’économie du fleuve s’en sert d’argument médiatique pour montrer le regain de dynamisme de Bordeaux. Alors qu’il existe un large consensus entre décideurs économiques, élus de tous bords et associations de quartier… Alain Juppé dit stop et demande au Port de revoir sa copie !

En question deux points cruciaux pour lui:

– le bruit et les odeurs générés par un chantier occultant la vue des riverains sur le plan d’eau !

– la clôture du pôle refit empêchant la continuité piétonne.

« Où est la mixité fonctionnelle revendiquée pour ce nouveau quartier, si vous portez atteinte au seul projet qui relèvera le défi d’une cohabitation Industrie légère/Logement ? » ai-je protesté.

Nous ne sommes plus au XIXème siècle. Les normes environnementales pour l’industrie sont strictes. Les nuisances occasionnées par un chantier de maintenance navale sont connues et adaptables à un cahier des charges.

Les futurs habitants du secteur le seront en connaissance de cause. Ils feront le choix d’habiter un quartier qui bouge et qui travaille. Ils partageront un espace de vie avec les salariés de ces métiers de pointe qu’ils croiseront dans le tram, les commerces ou les restaurants.

S’il est préférable de couvrir une des formes de radoub pour optimiser le refit et limiter les nuisances, cela peut être un trait architectural et artistique, participant à la valeur ajoutée « touristique » du quartier, chère au Maire. Oui, quelques propriétaires des appartements de standing de l’îlot du promoteur Fradin auront vue sur le chantier. Et alors ? Ceux-là auront beaucoup plus de chance que les autres, donnant sur les balcons des voisins !

Clôture ou pas ? Si les conditions de sécurité exigeaient de fermer le chantier au public, pourquoi ne pas imaginer son ouverture, balisée, en dehors des heures de travail ? Cela se fait sur une partie des quais parisiens et dans d’autres villes d’Europe.

Mais quand on veut tuer son chien…

Le refit se développe fortement à Lorient et La Rochelle. C’est un secteur échappant actuellement à la crise (et oui, les riches sont plus riches). Bordeaux a ici l’occasion de renforcer sa filière nautique et créer des emplois… Ne passons pas à côté…

Monsieur le Maire, gardez raison !

 En novembre 2012, les représentants des associations bacalanaises lançaient une pétition en faveur de la réparation navale dans les formes de radoub. 500 signatures furent déposées sur les bureaux d’Alain Juppé et Vincent Feltesse !

  E n décembre dernier à Barcelone, j’ai pu vérifier l’intégration urbaine d’un pôle de refit…

Bordeaux belle et (re)belle…

Voici le logo de campagne du PCF pour les élections municipales de mars 2014.

Bordeaux belle et (re)belle !

Ce slogan renvoie à deux références culturelles appréciées dans le monde des luttes sociales et politiques:

– la chanson de Jean Ferrat « Ma France » qu’il nomme « la belle, la rebelle »

– le personnage de Dallas, Belle et rebelle, en grève contre la fermeture de son usine, dans le livre et le téléfilm de Gérard Mordillat « Les vivants et les morts« .

Pourquoi Bordeaux Belle ?

Belle, ce qualificatif n’est pas contestable et d’ailleurs très peu contesté… tant notre ville présente de multiples atouts qui ont façonné au fil des siècles sa notoriété et son attrait… et ce, bien avant 1995… et ce, bien avant son classement au patrimoine UNESCO !

Belle, parce que le renouvellement urbain qui a traversé et remodelé de grandes villes françaises et européennes ces 20 dernières années a embelli bien sûr Bordeaux: la Communauté urbaine de Bordeaux et l’Etat ont financé le tramway, la rénovation des quais, du cours du chapeau rouge, du cours Victor Hugo, la construction du pont Bacalan-Bastide, les ZAC  Bastide Niel, Chartrons, Ravesies, Bonnac, Ginko… demain Euratlantique.

Belle, car les Bordelaises et les Bordelais cultivent un art de vivre basé sur des principes de Vivre ensemble et de solidarités, empreint d’exigences de services et d’équipements publics, pour en favoriser un usage moderne, renouvelé d’une ville où il fait bon vivre et travailler.

Pourtant, Bordeaux, que d’aucuns qualifiaient de « Belle endormie » par 1/2 siècle de règne de Chaban-Delmas, si elle semble s’éveiller aujourd’hui, mérite qu’on s’attarde sur ce qui se passe de l’autre côté du miroir… ou des belles façades 18ème. Une ville de Bordeaux moins sage et consensuelle qu’il n’y parait…

Pourquoi Bordeaux rebelle ?

Rebelle à la chape de plomb qui étouffa sa complicité dans la traite négrière.

Rebelle à la monarchie grâce à l’Ormée plus d’un siècle avant la Révolution.

Rebelle au silence longtemps entretenu à propos des crimes de Maurice Papon durant la 2ème guerre mondiale.

Rebelle au patronat avec les grandes luttes ouvrières comme celles de l’aéronautique SNCASO en 36 à Bacalan, de la SAFT en 68, des femmes de Saint Joseph et des métallurgistes de Bordeaux Sud des années 70, ou de la sucrerie Beghin Say rue Achard en 1984.

Rebelle aux réformes injustes des différents gouvernements. Rappelons-nous 1995 où les cortèges bordelais contre la réforme des retraites d’un certain Juppé furent les plus importants de province. Idem des mouvements contre le CPE, pour l’école publique…pour le mariage pour tous !

Rebelle à l’arrogance d’une ville bourgeoise minée par un égocentrisme d’un autre temps, Bordeaux vote à gauche… et bien à gauche, puisque le Front de gauche vient d’y dépasser  20% dans des secteurs de Bx Sud, St Michel, Bacalan…

Alors oui, notre belle ville de Bordeaux, a de nombreuses raisons d’être encore plus rebelle demain:

– pour le droit au logement pour tous, le Maire s’obstine à ne pas respecter la loi SRU. Il faut changer !

– pour l’emploi, le Maire s’obstine à désindustrialiser (dernièrement Lesieur) et reléguer l’activité portuaire. Il faut changer !

– pour la petite enfance, le Maire s’obstine à ne pas répondre à la demande massive d’accueil collectif municipal (crèches). Il faut changer !

– pour l’enfance, le Maire s’obstine à favoriser l’école privée et n’offre pas les mêmes droits aux familles des différents quartiers. Il faut changer !

– pour la culture, le Maire s’obstine dans une vision rétrécie sur l’évènementiel, asphyxiant la création, la pérennité et la proximité culturelle. Il faut changer !

– pour le sport, le Maire s’obstine à arbitrer des choix entre grandes infrastructures et équipements de quartier. Il faut changer !

– pour les déplacements, le Maire s’obstine à ignorer le bouclage de la voie ferrée de ceinture. Il faut changer !

– pour le budget, le Maire s’obstine à mener une politique en augmentant les tarifs, en déléguant au privé ou en vendant le patrimoine. Il faut changer !

– pour la démocratie, le Maire s’obstine à confondre communication et concertation. Il faut changer !

– pour l’urbanisme, le Maire s’obstine à croire en la philanthropie des promoteurs immobiliers. Il faut changer !

pour Bordeaux, le Maire sortant s’obstine. Il faut changer !